Le voile, dit islamique, n'a jamais été obligatoire

Le plus inexplicable pour un musulman modéré, tolérant, cultivé et ouvert d'esprit, c'est de voir l'Occident traiter le voile dit islamique comme si c'était un accoutrement identitaire et de lui accorder une légitimité islamique ou culturelle, alors qu'il n'en est rien !
Il s'agit  d'une invasion venue d'ailleurs durant ces dernières décennies qui a touché tous les pays arabo-musulmans par la prolifération de femmes foulardées ou couvertes de noir à la Belphégor, dont le nombre augmente jour après  jour et dont la contagion a traversé les mers pour atteindre les pays occidentaux généralement et européens plus particulièrement.

En France, on ne réfère de plus en plus à la loi de 1905 sur la laïcité pour combattre cet obscurantisme vestimentaire, entre autres,  alors que la solution se trouve tout simplement dans l'islam lui-même et dans la juste compréhension des textes coranique et dans une application ouverte et intelligente de la juste pensée islamique, à commencer par ceux qui se disent musulmans.

Ci-dessous, une étude éclairée (textes coraniques à l'appui) de ce qui n'a jamais été obligatoire pour couvrir et voiler le visage, la tête et la dignité de la femme.

Extraits du livre "L'Arabo-musulman : vérités, doutes et préjugés"
De Sami AZIZ


Vraies musulmanes à visage découvert
et fausses musulmanes foulardées


(Extraits du Chapitre VII : "La femme n'a pas encore sa vraie valeur dans le monde arabo-islamique".)

On n’a jamais autant parlé de "foulard islamique", de "voile islamique", de "hijab", de "burqa", auxquels on peut ajouter ²khimar², ²niqab², ²jilbab², ²tchador², ²tchadri² et ²sitar² qui semblent faire oublier le fameux ²sefsari² du Maghreb du siècle dernier.

L'invasion islamique de cette dernière décennie est visible dans tous les pays arabo-musulmans par la prolifération des femmes foulardées, dont le nombre augmente au fil des jours et dont la contagion a atteint même les pays occidentaux. L'aberration de ce foulardage, quel que soit sa désignation (voile, hidjeb, niqab, tchador, burqa, etc.), c'est qu'il n'a aucun fondement coranique et encore moins de justification culturelle, surtout pour les femmes du Maghreb où on vivait un islam tolérant, modéré et où les femmes s'habillaient librement suivant les traditions locales du pays.

Le plus grave dans cette prison "foulardesque" pour une femme, c'est qu'il est plus facile d'y entrer que d'en sortir. En effet, plusieurs femmes foulardées racontent avoir voulu enlever ce voile pour recouvrer leur liberté d'avant, mais une "gêne morale" les en empêche comme une alliance mise au doigt et qu'on n'oserait pas enlever après, bien que rien ne l'empêche librement.

Certaines femmes vous diront qu'elles l'adoptent par conviction religieuse. Mais, en leur  demandant sur quel texte coranique elles se basent, elles se montrent incapables de vous donner la moindre référence coranique et se contentent de répéter que Dieu et son islam le veulent ainsi.

D'autres l'avouent franchement : c'est juste pour avoir la paix, en face d'un époux intégriste ou un père arriéré et autoritaire !

Dans les milieux pauvres, beaucoup reconnaissent volontiers que ce "couvre-chef" n'est qu'un moyen de cacher les misères d'une vie difficile et de manque de moyens : couvrir des cheveux mal entretenus, un visage non maquillé et un corps négligé, c'est aussi le lot de certaines économies forcées.

Mais les plus déroutantes, surtout en Occident, sont celles qui disent y trouver un lien identitaire : pour elles, ces draperies s’affichent comme un signe distinctif ou d'appartenance à une espèce de communauté qui les pousse jusqu'à refuser toute intégration aux valeurs du pays de résidence, un phénomène d'enfermement et d'isolement que l'on ne connaissait pas chez les anciennes générations de parents et grands-parents, immigrés en Europe.
Le plus illogique, c'est de les voir refuser de s'ouvrir aux valeurs culturelles et historiques du pays d'accueil, mais elles s'intègrent (ô combien !) aux valeurs financières de leurs allocations familiales et aides sociales de toutes sortes jusqu'à accepter celle bénie de la prime de Noël.

Ô l'hypocrisie :
tout ce qui n'est pas de source islamique est "haram" mais la prime de Noël des kouffars (mécréants) est bien "halal" !


1.    Références coraniques et absence d'obligation divine du voilage.

Peut-on demander à tous ceux et toutes celles qui soutiennent l’obligation dans l’Islam de porter ces foulards dits islamiques de nous citer un seul verset coranique qui affirme expressément cette obligation de "couvrir" la femme de la tête aux pieds ?
Il n'y en a pas !

La plupart des musulmans se basent sur trois versets essentiels pour envoyer la femme dans le noir de cette prison vestimentaire :

•    le verset 59 de la Sourate 33 "El-Ahzab" parle de " Jalabibihinna", pluriel de "jilbab".
•    le verset 53 de la même Sourate parle de "hijab"
•    le verset 31 Sourate 24 "El-Nour" parle de "khoumourihinna", pluriel de "khimar".

Passons en revue ces trois versets.
Il faut d'abord constater que lorsqu'on sort un texte de son contexte (il y a presque quinze siècles), il perd toute sa valeur. En plus, il faut attirer l'attention sur les différentes traductions du Coran et les diverses interprétations qui circulent et qui faussent le sens littéral ou contextuel du mot concerné.

a)    Le verset 59 de la Sourate N°-33 "El-Ahzab"
(traduisez "Partis" ou "Coalisés") dit, mot à mot : "Ô prophète, dis à tes femmes, tes filles et aux femmes des croyants, de porter sur elles  "Jalabibihinna", pour qu'elles soient reconnues et épargnées de toute peine. Et (sache que) Dieu est clément et miséricordieux".

"Jalabibihinna", pluriel de "Jilbab" est comparable à une "Djellaba", une cape, une mante, un manteau ou encore un burnous et non pas à un voile qui évoque une image plutôt vague et qui laisse libre cours aux interprétations subjectives !  
Il faut savoir qu'à l'époque, le prophète Mohamed venait juste de s'exiler de la Mecque à Médine, traqué par ses opposants de toutes parts et surtout de sa tribu, "Qoraych". Pour information, l'année de son exil ("Hijra"), va marquer le début du calendrier musulman : l'année de "l'Hégire" a commencé en 622 après J-C.
D'après les rapporteurs de l'époque, ce verset vient conseiller le Prophète (et non lui consigner), de dire à ses épouses, ses filles et aux femmes des croyants adhérents à sa cause de porter "Jalabibihinna" (c'est le terme exact et littéral du texte), pour qu'elles soient reconnues et "identifiées" comme faisant partie de sa communauté et ainsi seraient épargnées par les éventuels truands, malfaiteurs et brigands qui rodaient surtout la nuit dans les rues de Médine. On voit bien que le contexte de ce verset n'est pas de se couvrir la tête mais d'avoir un signe vestimentaire distinctif de ces femmes et ainsi leur éviter toute éventuelle agression (verbale ou corporelle) à Médine , appelée Yethreb à l'époque.

Pourquoi, de nos jours, une femme musulmane (saine d'esprit, libre de penser et d'agir) se croit-elle obligée de suivre son ancêtre de Yethreb jusqu'à vouloir l'imiter dans un déguisement non défini et répondant à un contexte, à un temps et à un espace d'une époque lointaine et bien révolue ?

Une chose est certaine : ce texte ne parle pas de cheveux et encore moins de les couvrir. Dans tout le Coran, d'ailleurs, les cheveux de la femme ne sont jamais cités, comme le confirme Cheikh Mohamed Abdallah Nasr : illustre théologien de la Mosquée d'Al-Azhar, il va jusqu'à affirmer que le niqab est haram (banni par Dieu), suivant une juste lecture du Coran.

Concernant le "jilbeb", on peut se demander : y avait-il un historien, un costumier, un couturier, un styliste ou un contemporain de l'époque, pour définir ou nous rapporter le ou les détails de ce jilbab ?... Avec ou sans capuche pour couvrir la tête ?... Quelles sont ses proportions et ses mensurations ?
Comme quoi, de nos jours, toutes ces draperies dites islamiques, variées en couleurs et en formes, ne sont que de pures inventions humaines que le Coran n'a jamais définies.

C'est là où il faut se méfier des musulmans qui ne lisent pas et ne comprennent pas l'arabe mais découvrent l'Islam et le Coran à travers des prêcheurs fanatisés dans les mosquées ou suivant des traducteurs de textes qui modifient le vrai sens des mots et des idées qu'ils véhiculent selon le vrai contexte coranique.

b)    Le verset 53 de la même sourate (N° 33) dispose expressément du "hijab"
 
"Hijab" (ou hidjab) n'a aucune connotation vestimentaire !
Il vient du verbe ²hajaba" qui veut dire en arabe : masquer, voiler ou encore ²barrer à la vue² pour empêcher de voir de l’autre côté, comme un rideau, une cloison, un isoloir, un muret, une séparation.

Il faut noter que ce texte est réservé exclusivement au Prophète Mohamed et de ses épouses et le hijab ne devrait même pas être appliqué au reste de la communauté musulmane.

Quel est le vrai sens contextuel de "hijab" ?
Le verset 53 nous explique que du temps du prophète Mohamed, nombreux visiteurs venaient chez lui pour le consulter ou lui demander conseil. Il leur recommande un minimum de réserve, en leur intimant, entre autres, de respecter sa vie privée et, notamment, celle de ses épouses : "si vous leur demandez un objet, faites-le derrière un "hijab".
Est-ce à dire qu'on doit parler et demander quelque chose aux épouses du prophète, à travers une cloison (un rideau) ou bien qu'elles doivent, elles-mêmes, se couvrir de cette cloison ? Comment peut-on transformer une séparation "hijab" entre la salle de réunion du prophète, du reste de la maison, en accoutrement vestimentaire, collé injustement à la femme ?
De nos jours, dans la plupart de nos maisons, le salon séjour est bien séparé des autres chambres. Quand on reçoit des invités dans le salon, la maison est cloisonnée pour un minimum de vie privée des autres membres de la famille.

Pourquoi le machisme islamique a-t-il transformé cette cloison de séparation d'un espace habitable en un fardeau vestimentaire qu'ils ont collé à la femme ?
Pourquoi ne pas le coller aux hommes ?

En définitive, cette expression ²hijab² est devenue le terme attribué au voile identitaire islamique alors qu'il s'agit au départ d'un simple objet de séparation dans un contexte réservé exclusivement, par le texte, au prophète chez lui et ses épouses.

L'interprétation exhaustive du fanatisme religieux et l'idée bien ancrée, chez plusieurs musulmans, d'imiter le prophète, ont poussé l'application exagérée de ce texte au-delà de la vie privée du prophète, pour s'étendre, par la suite, à tous les musulmans en général et à leurs épouses en particulier.

c)    Le verset 31, Sourate 24 "Al-Nour" (la lumière), dispose de "khoumourihinna"
pluriel de "leur khimar" (traduit en "voile") et de "Jouyoubihinna", traduit en jupe ou ouverture ou encore poitrine ou charme de la femme à "voiler".
Ce texte dit : …"Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atouts que ce qui en paraît et qu'elles rabattent "khoumourihinna" sur leurs "jouyoubihinna" ; et qu'elles ne montrent leurs atouts qu'à leurs maris, … ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout, des parties cachées des femmes".

La plupart des traductions interprétatives nous livrent la version "qu'elles rabattent leur voile sur leur poitrine" ou encore, au pire (Kasimirski) " de couvrir leurs seins de voile".
Or, "Khimar" est un genre de châle ou une large écharpe qui va des épaules vers le bas pour cacher "jouyoubihinna" (pluriel de "jayb", synonyme de poche ou ouverture) et non pas explicitement "poitrine" ou "seins", considérés comme atouts de charme de la femme dans le l'esprit vicieux machiste.
Toujours est-il que dans ce verset, il est bien stipulé de rabattre vers le bas et non vers le haut. Donc, il n'est nullement question de cacher la tête ou les cheveux avec ce "khimar".
Pourquoi alors, les religieux veulent-ils s'entêter à se baser sur ce texte pour couvrir la tête et le corps de la femme ?
Le malheur de la femme musulmane livrée au dictat du machisme islamique, c'est que dans tout le Coran, comme on l'a précisé, il n'est jamais fait mention ou allusion aux cheveux de la femme, à cacher ou à protéger. Le contexte de chasteté et de réserve de la femme, peut à la limite se comprendre à travers l'ensemble du verset-31 mais on ne peut l'extrapoler jusqu'à étouffer le visage de la femme et lui couvrir et cacher injustement les cheveux en se basant sur ce texte.  

2 ) Épilogue sur ce qui n’a jamais été obligatoire.

En définitive, seules trois expressions figurent dans le Coran :
-    Jilbeb (jalabibihinna)
-    hijab
-    khimar (khoumourihinna).


Toutes les autres expressions sont apparues suivant les pays qu‘elles ont traversés :
-    niqab (de couleur noire ne laissant entrevoir que les yeux) en Arabie Saoudite et les pays avoisinants ;
-    burqa (ou burqa), en Afghanistan ;
-    tchadri, au Pakistan et en Inde on l’appelle  chadri ;
-    tchador, en Iran, ne cache ni le visage ni les vêtements et laisse transparaitre une partie des cheveux ;
-    le voile ou le foulard islamique (couleur unie ou à motifs coloriés et variés) dans la plupart des pays du Maghreb, remplaçant d'ailleurs depuis une vingtaine d'années (et de plus en plus) le fameux voile blanc appelé "Sefsari".

La femme qui veut porter ce déguisement partiel ou intégral, n'est certainement pas plus sainte ni plus musulmane que sa grand-mère ou sa mère qui l'a vu naitre et qui lui a inculqué l'abc de son islam, Ces dames respectables gardaient leur islam dans leur cœur et leur âme et s'habillaient normalement sans avoir besoin d'afficher leur foi avec autant d’exhibitionnisme médiatique et médiatisé. Les jeunes qui identifient leur islam à ces draperies croient-elles mériter le paradis plus que leurs mère et grands-mères qui ne les ont jamais portées ?

a) Sur un plan purement humain, intellectuel et rationnel, il terriblement vexant, vexatoire et dégradant pour l'homme, qu'une femme puisse prétendre (en voulant à ce point se "protéger") qu'il suffit, de nos jours, qu'elle sorte de cette prison vestimentaire, qu'elle se montre à visage découvert ou qu'elle montre une mèche de ses cheveux, pour que l'homme perde ses moyens et "lui saute dessus" pour l'attaquer ou l'agresser !

D'ailleurs, ce serait une insulte à Dieu de croire qu'il peut se contredire à ce point :
-    D'un côté, par la pratique de Ramadan, Dieu veut nous apprendre à nous défier par le  jeûne total, que l'on peut avoir le contrôle de soi : le fumeur ne fumera pas, le gourmand se privera de gâteau et de sucreries, l’homme ne touchera pas une femme et ne répondra pas à ses désirs, même si elle se présente à lui toute dénudée…
-    Et d'un autre côté, Dieu nous dit : tu n'as aucun pouvoir de contrôle et on doit protéger la femme contre tes assauts et agressions, en consignant à la femme (présumée faible et sans défense) de se couvrir de haut en bas !...
 
La logique et la sagesse de Dieu nous obligent à croire que la pratique d'une telle tenue vestimentaire (voile intégral ou partiel) est une pure invention de l'homme.

b) Sur un plan purement médical et scientifique, est-il conseillé de se couvrir les cheveux ? Empêcher les cheveux de s'aérer et de s'oxygéner à l'air libre, est-ce nourrissant pour la santé des cheveux de la femme ?  On entend souvent des femmes longtemps voilées dire qu'elles ont constaté une chute malheureuse et progressive de leur belle chevelure.

En outre, toutes les draperies qui couvrent le corps de ces femmes sont loin de l’aider à surveiller son surpoids : les kilos s'accumulent et le corps gonfle au gré de l'ampleur et la largeur de ces étoffes sans pouvoir attirer de suite son attention qu'elle grossit au fil des jours. Le comble, dans leurs draperies sombres, même leur démarche va perdre sa grâce et, au fil du temps,  on voit une grande partie de ces femmes alourdies par le poids du corps, marcher en déhanchant et basculant sur des jambes bien lourdes.
Une robe, une jupe ou un pantalon d'une certaine taille sont des repères, pour une femme, pour ne pas dépasser un surpoids incontrôlé et pour ménager un corps pour qu'il garde sa forme et sa santé naturelle.
Ne plus pouvoir contrôler son poids est un risque supplémentaire pouvant causer des maladies cardio-vasculaires et autres diabète et cholestérol.
 
Ces formes difformes de femmes islamiques commencent à envahir plusieurs quartiers des villes occidentales. C'est un triste constat devant lequel on ne plus se taire : vers les années 2000, la plupart des intellectuels et esprits libres étaient indignés de voir des femmes afghanes crouler sous le poids de leur burqa. On ne peut aujourd'hui accepter, sous nos yeux, cet asservissement de la femme transformée en Belphégor à ciel ouvert et tolérer que l'on porte atteinte à sa dignité morale, intellectuelle et physique par des arguments insensés, débiles et erronés de sources faussement culturelles ou coraniques et au nom de Dieu.

Notons, pour terminer que :
La meilleure protection de la femme, c'est ce qu'elle a dans la tête et non pas sur la tête !






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